LeFestival d’Avignon attire chaque année plus de 300 000 visiteurs. On y rencontre des passionnés de théâtre, venus voir les dernières Le théâtre puise ses lointaines origines dans les cérémonies religieuses de l'Antiquité, voire de la Préhistoire. Aux Temps modernes, c'est un spectacle profane à part entière et immensément populaire. La preuve en est qu'il imprègne encore aujourd'hui notre vocabulaire quotidien. Il est vrai qu'il n'a pas encore de concurrents tels que le cinéma ou la télévision... Acte III le théâtre du Roi-Soleil France, XVIIe siècle Le théâtre français du XVIIe siècle bénéficie de la bienveillance du pouvoir, de Louis XIII et Richelieu à Louis XIV. Passionné par la danse et amoureux des spectacles, le Roi-Soleil ne cessa de favoriser les auteurs, pour sa plus grande gloire. C'est lui également qui créa, en 1680, la Comédie-Française en fusionnant les troupes existantes. Pierre Corneille, ancien avocat, passe en quelques années de la comédie baroque L'Illusion comique, 1635 à la tragi-comédie Le Cid, 1637 et à la tragédie pure Cinna, 1639.... Molière donne ses lettres d'or à la comédie Don Juan, 1665, L'Avare, 1668, Les Fourberies de Scapin, 1671... et crée avec Jean-Baptiste Lully, un nouveau genre, la comédie-ballet dans laquelle des intermèdes musicaux et dansés sont intégrés à l'intrigue Le Bourgeois gentilhomme, 1670. Enfin, Jean Racine, jeune ambitieux, finit par abandonner l'écriture Andromaque, 1667, Phèdre, 1677... pour se consacrer à la fonction plus prestigieuse d'historiographe du roi. L'époque n'était plus aux fantaisies baroques mais au sérieux. On institua des règles qui s'appuient sur les principes de rigueur et d'harmonie propres au classicisme Qu'en un jour, qu'en un lieu, un seul fait accompliTienne jusqu'à la fin le théâtre rempli». Il s'agit de respecter les trois unités de lieu un seul décor, de temps 24 heures et d'action une seule intrigue pour satisfaire aux deux règles de base la vraisemblance une histoire crédible et la bienséance rien de choquant. Le théâtre se place donc sous le signe de la raison avec des objectifs précis plaire et instruire. La dimension morale est donc primordiale par le rire ou la peur, on veut provoquer chez le spectateur la catharsis, c'est-à-dire le rejet de ses mauvais penchants. Il faut donc, selon Molière, corriger les vices des hommes en les divertissant». Tout un art ! Vivre de la comédie au XVIIe siècle Être comédien à l'époque de Molière n'est pas de tout repos méprisé par la population qui cherche avant tout à s'amuser, y compris en se moquant des acteurs, le métier était vu d'un mauvais oeil par l'Église, pleine de soupçons envers cette population itinérante, accusée de moeurs dissolues. Sur les conseils de certains évêques, les curés en viennent à refuser à ces familles la communion, le mariage, le baptême et surtout l'inhumation en terre sainte». C'est ainsi que Molière, malgré sa piété, ne dut qu'à l'intervention de Louis XIV de pouvoir reposer dans la cimetière de la paroisse Saint-Joseph. Pourtant, à l'époque du grand auteur, le métier est devenu moins difficile. Les troupes se sont organisées et souvent établies dans des bâtiments enfin en dur. Les recettes sont divisées selon le nombre de comédiens et leur fonction dans la pièce. Molière, en cumulant les casquettes, touchait près de 20 000 livres par an, soit les revenus d'un bourgeois aisé. Dans un théâtre du XVIIe siècle Entrons, à la suite du public, dans un théâtre parisien au XVIIe siècle, dans l'après-midi. Selon la somme que vous souhaitez débourser, vous pouvez rester debout au parterre, au milieu des cris et des bousculades, ou chercher plus de tranquillité dans les loges et galeries. Mais n'espérez pas vous asseoir les premières chaises ne seront installées qu'en 1782, à l'Odéon. Seuls quelques riches privilégiés peuvent profiter des fauteuils installés à même la scène, pour mal voir mais être vu ! Le théâtre est en effet, plus qu'un lieu de culture, une occasion de rencontres et de parade. Les spectateurs, de tous les milieux, ne restent à aucun moment silencieux mais préfèrent partager leurs commentaires sur les décors et costumes. Il faut dire que tout est fait pour le plaisir des yeux le décor, unique pour répondre à la règles de l'unité de lieu, est soigné, et souvent agrémenté d'effets de machineries impressionnants ; généralement propriété personnelle des comédiens, les costumes peuvent être somptueux, en soie et taffetas, sans souci des possibles anachronismes qu'importe que le romain Cinna apparaisse en pourpoint Renaissance? Tout cela est éclairé tant bien que mal avec des bougies disposées sur des lustres ou sur la rampe, le long de la scène. Cet éclairage présentait deux problèmes tout d'abord, il fallait moucher les bougies toutes les 20 minutes, ce qui obligeait les auteurs à diviser leurs pièces en actes pour instaurer une pause. Ensuite, les costumes risquaient de s'enflammer, ce qui provoqua la mort de plusieurs danseuses au XIXe s. C'est pourquoi, dit-on, les tutus furent raccourcis. Rien de naturel également dans le jeu des acteurs, qui aimaient pratiquer une diction pleine de lyrisme et grandiloquence. Molière se moqua de cette déclamation, préférant que ses comédiens s'approchent de la vérité de leur personnage Tâchez […] de vous figurer que vous êtes ce que vous représentez». Un nouvel exemple de sa modernité... Acte IV Quand les planches font leur révolution France, XVIIIe-XIXe siècles Le théâtre et le pouvoir n'ont pas toujours fait bon ménage. En 1725, c'est le discret Marivaux qui remet en cause la hiérarchie sociale dans L'Île des esclaves. Il ouvre ainsi la voie à l'audace de Beaumarchais qui échappe de justesse à la censure pour Le Barbier de Séville 1775 puis Le Mariage de Figaro 1784. Le théâtre aime toujours faire pleurer avec Denis Diderot Le Père de famille, 1761 puis, au XIXe siècle, le triomphe des mélodrames dans les salles parisiennes du fameux boulevard du Crime». Mais le 25 février 1830, la Comédie-Française se transforme en champ de bataille pour la première d'Hernani d'un côté, la bande des chevelus» venus soutenir bruyamment la pièce d'Hugo ; de l'autre, le clan des chauves» prêts à défendre les principes de l'écriture classique. C'est Hugo qui gagne la bataille d'Hernani», avec ses amis romantiques Alexandre Dumas Henri III et sa cour, 1828 et Alfred de Musset Lorenzaccio, 1834. Un mot d'ordre la liberté. On mélange les genres, on piétine les règles, on disloque les vers... Mais ces pièces, difficiles à monter, laissent rapidement place à des œuvres plus légères le trio Eugène Labiche Un Chapeau de paille d'Italie, 1851, Georges Feydeau La Dame de chez Maxim, 1899 et Georges Courteline Messieurs les ronds-de-cuir, 1893 font le bonheur des spectateurs avec leurs vaudevilles. Acte V Tout cela est bien absurde... France, XXe siècle Merdre !» C'est sur ce mot du père Ubu Alfred Jarry, Ubu roi, 1896 que se referme le XIXe siècle, peu avant le triomphe de Cyrano de Bergerac d'Edmond Rostand 1897. Les metteurs en scène prennent alors le pouvoir, comme André Antoine qui s'attache à reproduire la réalité sur les planches tandis que Jacques Copeau ne veut qu'une scène dépouillée. Son ami Louis Jouvet triomphe dans la mise en scène de Knock de Jules Romains, en 1923, avant de participer à un retour aux sources antiques avec Jean Giraudoux La Guerre de Troie n'aura pas lieu, 1935 et Jean Cocteau La Machine infernale, 1934. D'autres théoriciens, comme Antonin Artaud, souhaitent privilégier le jeu par rapport au texte c'est le Théâtre de la cruauté» qui fait la part belle au spectacle pour attiser la sensibilité des spectateurs. La guerre coupe cet élan mais pas le goût du public pour le spectacle des pièces engagées voient le jour, dont l'Antigone de Jean Anouilh 1944 et Huis-clos de Jean-Paul Sartre 1944. Après le traumatisme de 1939-1945, un duo d'auteurs entreprend de montrer l'aspect dérisoire de l'existence en mêlant désespoir et rire Eugène Ionesco La Cantatrice chauve, 1950 et Samuel Beckett En attendant Godot, 1952 mettent en miettes le dialogue pour mieux montrer l'incohérence du monde. Leur Théâtre de l'absurde» triomphe au moment où festival d'Avignon, créé en 1947, par Jean Vilar, prend son envol. Aujourd'hui certains de nos auteurs, comme Bernard-Marie Koltès Dans la solitude des champs de coton, 1985, Éric-Emmanuel Schmitt Le Visiteur, 1993 ou Yasmina Reza Art, 1994, acquièrent même une reconnaissance internationale qui montre la vigueur d'un art en permanente reconstruction. Publié ou mis à jour le 2022-01-05 090648 KyanKhojandi est actuellement à l'affiche de la pièce "1h22 avant la fin". Dans cette comédie absurde, signée Matthieu Delaporte et Alexandre de la
Par Philippe ChevilleyJuillet 2014. Un jeune metteur en scène, Thomas Jolly, encore peu connu du public, crée l'évènement à Avignon en montant l 'intégrale de la trilogie de Shakespeare dédiée à Henry VI et à la guerre des Deux-Roses. Dix-huit heures de théâtre flamboyant, entractes compris. En juin 2022, désormais directeur du Quai d'Angers, il décide de repousser les limites du genre. Du samedi 5 au dimanche 6 au matin, il a présenté ses deux mises en scène d'Henry VI et de Richard III dans la continuité, en vingt-quatre heures chrono. Durant un jour et une nuit, un fabuleux intermède théâtral a distendu le temps et réjoui un public chauffé à blanc. Un public venu de toute la France, souvent avec un simple sac à dos il n'était pas besoin de réserver un hôtel.Cette performance artistique, un one shot » le spectacle a ensuite été rejoué mais sur deux jours, était une obsession » pour Thomas Jolly Il fallait finaliser le geste narratif, mener à terme la plus longue histoire que nous ait proposée le théâtre. Maintenant, c'est fait », nous confie l'acteur-metteur en scène, plus ému que fatigué, deux jours après ce marathon où il incarne lui-même Richard III. Ce projet réalisé n'est pas un simple caprice d'homme de théâtre. Je me souviens qu'à Avignon, à la fin d''Henry VI', à quatre heures du matin, les gens scandaient 'Richard III ! Richard III !'. J'ai répondu à leur attente en montant la tragédie du roi maudit un an plus tard. Il restait à boucler la boucle en enchaînant les deux spectacles. »Henry VI», de Thomas Jolly, Avignon de s'interroger sur la résistance du public, c'est l'énergie déployée par les acteurs qui fascine. Rien que dans la préparation du spectacle. Le travail de répétition ressemble à l'ascension d'une montagne. Si on brûle les étapes pour atteindre au plus vite le sommet, on se plante. On a répété les vingt-quatre heures comme les dix-huit heures, scène par scène, parfois réplique par réplique. La chose extraordinaire est qu'on a presque tout de suite retrouvé nos marques texte, emplacements, positions, mouvements. Les comédiens ont une mémoire du corps incroyable.» Il n'y a pas eu de filage intégral. Les vingt-quatre heures n'ont donc été jouées vraiment qu'une fois. Devant le toute la représentation, les comédiens ont été en mode veille », explique le metteur en scène. Dans les coulisses, on avait prévu de la nourriture, un ostéopathe, des dortoirs de fortune, avec des assistants-sommeil chargés de retrouver et de réveiller les comédiens endormis. A partir de 5 h 30 du matin, à la fin d''Henry VI', c'est là qu'on a repoussé nos limites jeu, voix… on a travaillé dans l'épuisement et abandonné toute maîtrise. On était dans le présent du théâtre, ce qui n'arrive pratiquement jamais avec des pièces courtes. Une quintessence. Le summum du partage avec le public. » On n'est pas fatigués! »Comme il a été vaillant ce public ! Aussi fringant que nos Lancastre et Gloucester à cran. Tout commence par des clameurs à la seconde où les acteurs entrent en scène. Les bravos, les clappings émaillent tout le spectacle. Avant les reprises, certains scandent On n'est pas fatigués ! » Il y a même eu une ola », s'amuse Thomas Jolly. Puis une standing ovation de près d'un quart d'heure à la fin… Un mix de concert rock et de match de foot. Aux entractes, les gens se partageaient denrées et oreillers. Les fantômes de spectateurs qui hantaient les rues et la gare d'Angers, dimanche matin, avaient leur sac à dos rempli d' fresque théâtrale en appelle d'autres. Il n'y aura pas longtemps à attendre pour sa dernière édition en tant que directeur du Festival d'Avignon, Olivier Py en a programmé deux de plus de dix heures, début juillet. C'est moins impressionnant que vingt-quatre heures, mais c'est tout de même un sacré défi, souligne-t-il Six heures de spectacles, ça passe… dix à treize heures, ça devient une aventure complètement folle. » Olivier Py proposera ainsi sa dernière création en quatre actes Ma jeunesse exaltée ; et le jeune auteur acteur Simon Falguières une épopée en sept parties, Le Nid de Vitez et son Soulier de satin»Si l'on remonte le temps, c'est à Avignon, essentiellement, qu'ont été créées les grandes formes de ces cinquante dernières années. Le Soulier de Satin, mis en scène par Antoine Vitez; la trilogie de Wajdi Mouawad Le Sang des promesses » , et 2666de Julien Gosselin sont autant de spectacles qui sont devenus cultes. Rendons ses lauriers à César le geste le plus aventureux fut celui d'Olivier Py qui, en 1994, créa un spectacle dingue de vingt-quatre heures La Servante. Il s'en est d'ailleurs inspiré pour créer son nouvel opus dans le même théâtre du in », le gymnase Olivier Py, la fresque est un choix radical, une rupture avec le théâtre bourgeois. On sort de la culture express, du divertissement. Le spectacle ne va pas égayer une gentille soirée, mais occuper la nuit où la journée, voire les deux ». L'auteur metteur en scène relève qu'il y a finalement peu de mots dans une pièce de deux heures. Dans une fresque, l'auteur peut s'en donner à coeur joie s'offrir une totale liberté stylistique, porter le propos plus loin, à des endroits où personne n'est jamais allé. C'est une aventure philosophique. Une cosmogonie ».Répétition à la FabricA de Ma jeunesse exaltée» d'Olivier Py. La pièce de dix heures avec entractes sera donnée à Avignon.©Christophe Raynaud de LageLe Festival d'Avignon est le rendez-vous idéal pour les projets au long cours avec son public disponible, très varié et curieux ». Il offre une assise solide pour cofinancer les productions. Cela coûte très cher. On doit doubler, voire tripler les équipes. » Olivier Py a mis six mois à écrire son ode à la jeunesse, symbolisée par le personnage d'Arlequin, héros facétieux des quatre parties. La grande innovation du texte est de jouer à fond la carte de la comédie. Une farce de huit heures, c'est un peu une première. » Sur le mode burlesque, on verra Arlequin, incarné par un jeune acteur, Bertrand de Roffignac, fustiger le capitalisme sauvage, se jouer de la poésie et de la religion, vivre à fond, mourir et ressusciter pour enfin faire triompher l' force de fréquenter le genre, Olivier Py en connaît les recettes. Si on ne veut pas perdre le public, chaque épisode ne doit pas dépasser deux heure. » De même, il ne faut pas que le texte soit trop linéaire L'épopée doit cultiver le mélange des genres, à la manière de Shakespeare et de Claudel. » Enfin, la mise en scène doit être à l'avenant inventive et débridée… Il faut à tout prix éviter qu'on s'ennuie… » Pour les acteurs, l'aventure est un véritable sacerdoce », l'équivalent de trois mois, voire six mois de travail. Les répétitions ont un côté tonneau des Danaïdes, au fur et à mesure que l'écart grandit avec les premières scènes travaillées. »Une tradition du théâtre antique et du nô japonaisCes grandes traversées théâtrales ne sont pas nées à Avignon, bien sûr. Dans la Grèce antique, on représentait les grands feuilletons mythiques en une journée. Idem pour le nô japonais. Le théâtre élisabéthain et le théâtre classique français, en revanche, n'avaient guère pour habitude de jouer les prolongations. Au XIXe siècle, on voit resurgir la fresque avec les grands opéras. Avec la Tétralogie de Wagner ou 'Les Huguenots' de Meyerbeer, on entre dans une autre dimension », estime Olivier Py. Le théâtre n'est pas en reste…On connaît l'appétit de grandeur de Victor Hugo Son 'Cromwell' frôle les dix heures ». Ibsen, avec Peer Gynt et surtout avec son drame en dix actes Empereur et Galiléen flirte également avec la démesure. Quant au Soulier de satin écrit en 1943, il a fallu attendre la mise en scène de Vitez dans la cour d'honneur, quatre décennies plus tard, pour que la pièce soit jouée intégralement plus de dix heures avec les entractes et reconnue à sa juste valeur. Un autre homme de théâtre s'y est frotté avec talent un peu plus tard Olivier Py… inspiré depuis toujours par la verve claudélienne.»Le Nid de cendres». La pièce de Simon Falguières sera présentée à la FabricA au Festival d'Avignon du 9 au 16 juillet.©Simon GosselinLa programmation de Simon Falguières à La FabricA d'Avignon a un peu l'allure d'un passage de relais. Car dans son épopée Le Nid de cendres, il y a tout ce qu'Olivier Py défend - mélange des styles, propos politique et philosophique, une vraie cosmogonie - en moins cérébral sans doute. Le jeune dramaturge de 34 ans revendique un théâtre populaire à la manière de Thomas Jolly. Sa grande oeuvre fait littéralement feu de tout bois, convoque Claudel, Shakespeare, Maeterlinck, voire Molière, et un certain réalisme de la pièce est magnifique. Quand elle commence, le monde est comme une pomme coupée en deux d'un côté le monde réel, à feu et à sang ; de l'autre le monde des contes qui se délitent. Tant que les deux moitiés du fruit ne seront pas réunies, il ne pourra tourner rond. Deux héros sont voués à recoller les morceaux la princesse Anne, venue des pays des contes, pour trouver l'homme qui sauvera sa mère, la reine ; et Gabriel, un orphelin recueilli par des comédiens dans un pays en proie aux émeutes. Le Nid de cendres joue constamment sur les deux tableaux du réalisme et de la fable, offrant aux spectateurs en mal d'enchantement un bouleversant voyage.'Le Nid de cendres' est ma véritable naissance au théâtre. Une gestation de sept années, chargée de tous mes rêves, de tous mes amours de théâtre. Le théâtre auquel j'ai choisi de consacrer ma Falguières La conception de cette grande fresque est en soi une épopée. Un work in progress » de sept ans… Les oeuvres au long cours m'ont toujours fasciné, raconte Simon Falguières. Très tôt j'ai écrit des pièces, mais mon plus cher désir était de concevoir une épopée. Je n'y arrivais pas. Le déclic s'est produit quand j'ai rejoint la classe libre du cours Florent en 2015 pour parfaire mon travail de comédien. J'y ai rencontré une génération d'acteurs formidables. C'est avec à eux que le projet a vu le jour. On m'a confié deux stages et on a travaillé sur les premières ébauches de Nid de cendres ». Trois heures en tout. Et puis mes camarades comédiens se sont dispersés Conservatoire, Ecole du Nord, Atelier volant du Théâtre national de Toulouse… J'ai eu peur de les perdre. »Il a fallu un petit miracle Une comédienne de la troupe, Pia Lagrange, nous a tous invités chez elle en Charente et, pendant deux étés, on a joué la pièce sur des tréteaux de bois, sous les étoiles. C'est là qu'elle a pris de l'ampleur. » Ensuite sont venus les producteurs Christophe Rauck, aujourd'hui directeur des Amandiers de Nanterre, le Théâtre de Normandie…. En 2019, on a présenté un spectacle de six heures. Le reste de l'épopée était déjà écrite, mais jamais je n'aurais imaginé pouvoir la montrer dans sa totalité. C'est Olivier Py qui a rendu la chose possible ».Jongler avec les registresL'artiste a déjà une autre pièce très remarquée à son actif, Les Etoiles, créée en 2020 à La Colline pendant l'épidémie de Covid. Mais Le Nid de Cendres marque [ma] véritable naissre. Le théâtre auquel j'ai choisi de consacrer ma vie ». Sa pièce-monde est en effet une ode au théâtre dans laquelle il n'hésite pas à faire dialoguer, dans une scène extravagante, la princesse Anne avec les fantômes de Shakespeare, d'Homère et Sophocle. J'aime jongler avec les registres. Et je suis fasciné par le monde des contes, par leur mystère… Dans ma pièce, de vieilles histoires surgies de notre cerveau reptilien se confrontent avec le monde contemporain. »Parmi la soixantaine de personnages, roi, reine, princesses, gens du peuple, comédiens et fantômes, il y a même le Diable Monsieur Badile et un président déchu qui arpente des terres brûlées déguisé en voyante. Simon Falguières ne tombe pas dans le piège des clins d'oeil faciles, vite obsolètes, à la politique. L'épopée parle tout le temps du monde, mais pas d'actualité ». Il s'agit d'être bien dans époque et hors du temps Le théâtre est tout sauf archaïque, il nous rappelle à notre humanité.»La scène comme un boîte à jouerReste à passer l'épreuve de la scène et des treize heures de représentation. Le texte est conçu pour maintenir l'attention du spectateur avec ses rebondissements et ses scènes poumons » de comédie. Mais il faut que la mise en scène suive… J'essaie de tenir la ligne la plus claire pour ne pas perdre les spectateurs. Dans le même temps, je crée des changements de braquet dans chaque partie. Et je soigne particulièrement les débuts et les fins. »Construire un décor lourd pour représenter forêts, royaume magique, mers, villes, maisons, palais… n'aurait pas eu de sens. Simon Falguières a sollicité Emmanuel Clolus, scénographe réputé souvent associé à Stanislas Nordey, le directeur du TNS . Il a conçu un espace dénudé, aéré, qui se métamorphose à l'envi, une véritable boîte à jouer où les accessoires jouent un rôle majeur ; les costumes aussi 250 en tout…, conçus pour distinguer les deux mondes. » Afin de créer le merveilleux, Falguières compte beaucoup sur les lumières et sur la musique dont une partie sera jouée en live » par les acteurs pour incarner 56 personnagesDix-sept acteurs sont mobilisés pour incarner 56 personnages avec les équipes techniques, il y aura en tout 35 personnes sur le plateau. On travaille sur le texte depuis sept ans, donc le mémoriser n'est pas si difficile. C'est surtout un défi physique. Sur 9 h 30 de spectacle hors entracte, les acteurs sont tout le temps en scène. Cela exige une préparation très rigoureuse. » Avec à la clé un enthousiasme sans faille Le Nid de Cendres, c'est l'aventure utopique d'une vie ».Avec nos trois capitaines au long cours, Py, Jolly et Falguières, force est de constater que les traversées théâtrales ont le vent en poupe. Cela tente jusqu'aux jeunes compagnies, pourtant dépourvues de moyens. Ainsi de Hughes Duchêne et de Je m'en vais mais l'Etat demeure, son feuilleton politique sur le premier quinquennat d'Emmanuel Macron présenté en intégrale à Paris en juin au Théâtre 13. Le phénomène n'est pas une simple réponse à la vogue des séries qui clouent de potentiels spectateurs sur leur canapé… Dans les deux cas, la motivation est la même, explique Thomas Jolly Le réel est de plus en plus anxiogène. Que ce soit dans le domaine politique, économique, écologique, sanitaire, l'horizon apparaît flou, voire bouché. Les gens compensent ce désir de projection inassouvi par une quête de récits. » Plus ces récits sont complexes, merveilleux, vibrants et incarnés en scène, plus ils étanchent notre soif de rêve et d'espérance. Plus ils étirent le temps, plus le rêve et l'espoir sont grands. Et si les jours les plus longs au théâtre étaient aussi les plus beaux...Les deux traversées d'Avignon 2022 Ma jeunesse exaltée ». Olivier PyAu Gymnase Aubanel, les 8, 9, 10, 12, 13, 14, 15 juillet à 14 h 00. Durée dix heures avec 3 entractes. Avec notamment Bertrand de Roffignac, Xavier Gallais, Céline Chéenne. Le Nid de cendres ». Simon FalguièresA la FabricA, les 9, 10, 12, 13, 15, 16 juillet à 11 heures Durée treize heures avec entractes.Infos, location 04 90 14 14 14Les deux textes sont publiés Chez Actes Sud - grandes fresques qui ont marqué le festival Le Mahabharata », de Peter Brook 1985. Le Soulier de Satin », de Paul Claudel, mis en scène d'Antoine Vitez 1987. Vole mon dragon », d'Hervé Guibert, mis en scène de Stanislas Nordey 1994. La Servante Histoire sans fin », d'Olivier Py 1995.- Le Sang des promesses » Littoral - Incendies - Forêt », de Wajdi Mouawad 2009. Henry VI », de William Shakespeare, mis en scène de Thomas Jolly 2014. 2666 », de Roberto Bolano, mis en scène de Julien Gosselin 2016. Joueurs - Mao II - Les Noms », de Don DeLillo, mis en scène de Julien Gosselin 2018.
Metteuren scène : Aura Coben. Interprètes : Aura Coben, Paul Nicolas, Gary Roland. Création lumière : Jean-Baptiste Forest. Genre : comédie. Tout public (dès 13 ans) Durée du spectacle : 1h10. Mercredis du 20 avril au 22 juin 2022 à 19h15 (sauf du 18 mai au 8 juin à 21h15) Réservez vos places de theatre pour : TROIS COURTES PIÈCES
Rund Um. 6 août 1870 première grande bataille de la guerre franco-prussienne, et première défaite des Français. A Froeschwiller, un grand spectacle historique va rappeler l'événement - mais à l'échelle de ce village, qui s'est alors retrouvé malgré lui au cœur du conflit. Le 6 août 1870, Prussiens et leurs alliés allemands, et Français mal préparés, s'affrontent dans le Nord de l'Alsace. Après une seule journée de combat, morts restent sur le champ de bataille. Cette première défaite de la France annonce déjà les suivantes, et à l'issue du conflit, l'Alsace et la Moselle deviennent allemandes. Côté français, on appellera cet épisode la "bataille de Reichshoffen". Puisque c'est de la gare de cette commune que le général Patrice de Mac Mahon envoie un télégramme à Napoléon III pour lui annoncer sa défaite. Mais en réalité, les combats se déroulent sur une vingtaine de kilomètres carrés de vergers et de vignobles, près de Woerth et Froeschwiller. Ce dernier village est particulièrement impacté. Maisons touchées, église incendiée, petit château transformé en lazaret de fortune pour accueillir des blessés. Et les habitants mettent cinq jours à enterrer des milliers de cadavres de soldats dans des fosses communes. Le spectacle historique en préparation, "1870 Froeschwiller – l'Alsace dans la tourmente – Achdung ! D'Braïsse komme !" Attention ! les Prussiens arrivent ! qui sera donné fin juillet et début août, veut surtout transmettre un récit à taille humaine. "Ce qui nous intéresse, c'est ce que les gens, les villageois, ont vécu" explique l'auteur du texte, et metteur en scène, Joseph Fenninger, créateur du théâtre de la Chimère à Haguenau. Narrer la petite histoire, pour mieux faire comprendre la grande. Les préparatifs sont bien avancés, et la plupart les scènes, déjà rodées. Elles sont principalement jouées en alsacien, avec quelques dialogues en français ou en allemand, et le tout sera surtitré. Les tableaux racontent les tribulations des habitants de Froeschwiller, depuis les prémices de la guerre, jusqu'à la perte de l'Alsace-Lorraine suite au traité de Francfort. Des scènes souvent drôles, qui font replonger dans l'ambiance villageoise d'il y a 150 ans. Des vieux sur un banc se racontent les derniers potins, et tombent des nues en apprenant que la guerre est imminente. Une famille chipe des objets délaissés sur le champ de bataille, et les planque dans un lit, dans l'espoir que les Prussiens ne les retrouveront pas. Un vieux couple fait un petit mix linguistique entre l'envie de "vivre" et celle de "Wiiwer" de bonnes femmes. "On rit beaucoup, ce qui est rare dans une pièce historique" reconnaît son auteur. En précisant que ces scènes, à peine enjolivées, "juste retranscrites avec un peu de fantaisie" sont toutes basées sur des faits avérés. La plupart sont tirées de la "Fröschweiler Chronik aus dem Jahre 1870-71" Chronique de Froeschwiller de l'année 1870-71, un ouvrage par un témoin direct de l'époque, le pasteur Charles Klein. Joseph Fenninger l'avait découvert il y a près de 40 ans, alors qu'il était enseignant à Woerth. A l'époque il avait déjà écrit une première version de la pièce actuelle. Et les gravures qui illustrent l'ouvrage l'ont largement inspiré pour la mise en scène. "Cette pièce raconte ce que les gens du village ont ressenti" résume Andrée Steinmetz-Meichel, l'une des comédiennes. "Soudain ils disent les Prussiens arrivent, les Prussiens sont là. Et après, les événements s'enchaînent, les destructions, les morts, les soucis, les gens qui ont peur, d'autres qui fuient. C'est la guerre. Comme actuellement, en Ukraine." A Froeschwiller, passé et présent restent intimement mêlés. La plupart des maisons à colombages qui bordent l'artère principale sont restées inchangées depuis cette période. Les deux églises, elles, ont été construites peu après, grâce aux fonds réunis par l'empereur Guillaume II lui-même, pour remplacer l'église simultanée qui avait brûlé le jour de la bataille. "Tout est lié" rappelle Marc Bastian, maire de la commune. "Guillaume II a collecté de l'argent dans toute l'Allemagne. La somme a suffi pour reconstruire la grande église - aujourd'hui protestante - appelée église de la Paix "Friedenskirche", mais aussi pour en édifier une seconde - catholique - l'église Saint-Michel de la Réconciliation "Versöhnungskirche". Les vitraux de l'église de la Paix, achevée dès 1876, ont été offerts par les monarques des différents Länder de l'Allemagne naissante. Les cloches ont été financées par l'empereur lui-même, l'orgue par la Bavière, et le lustre monumental par trois villes du Nord Hambourg, Brême et Lubeck. L'édifice a beaucoup souffert durant les deux conflits mondiaux qui ont suivi "Certains vitraux ont volé en éclat, une grenade a atterri dans le chœur" rappelle le maire. Le chœur, très fragilisé, nécessiterait d'importants travaux de consolidation, mais aujourd'hui, les finances manquent. Malgré cela, tout récemment, le bâtiment dans sa totalité a pu être classé comme Monument historique. Mais la commune et la paroisse voudraient aller encore plus loin. "La signification de cette église était de promouvoir la paix après cette guerre" explique Marc Bastian. "Aujourd'hui, la paroisse porte le projet d'en faire un centre culturel européen de la paix." Un lieu symbolique, ouvert sur l'Europe, qui permettrait, par le biais de manifestations, de concerts, d'expositions, "de pouvoir expliquer ce qui s'est passé ici, et ce qui fait notre spécificité en tant qu'Alsaciens." L'idée est née avant le début du conflit en Ukraine, mais l'actualité dramatique aux portes de l'Europe ne la rend que plus nécessaire. Pour rappeler que la paix n'est jamais réellement acquise. "Les morts du 6 août 1870, et beaucoup d'autres choses, ont été oubliés" déplore Marc Bastian. "Or, si on sait d'où l'on vient, on peut bien mieux se projeter, et prévoir où l'on voudrait aller." Ce travail sur la mémoire collective est également au cœur de la pièce de Joseph Fenninger. Là aussi, passé et présent entrent en résonance. Le tableau des Froeschwillerois, réfugiés dans une cave voûtée alors qu'autour d'eux, les combats font rage, fait douloureusement écho aux civils ukrainiens entassés dans les sous-sols de leurs immeubles bombardés. Il y a aussi des tableaux plus métaphoriques, comme ce dialogue drolatique entre un aigle prussien et un coq gaulois. Et, surtout, l'émouvant finale, avec une Alsace tiraillée, écartelée entre la France et l'Allemagne. "Lohn mi doch en Ruh, ehr zwei Simbel !" Laissez-moi tranquille, espèce d'imbéciles s'exclame-t-elle. Laissez-moi accomplir ma propre existence. Je veux garder mon héritage, ma langue, mon passé historique et culturel … Laissez-moi vivre, non en esclave, mais en être libre, avec son caractère, ses particularismes et son identité … Je ne veux pas mourir." Un finale déjà écrit et joué il y a plus de quarante ans. Qui n'a rien perdu de sa brûlante actualité. Le spectacle "1870 Froeschwiller – l'Alsace dans la tourmente – Achdung ! D'Braïsse komme !" sera donné à la salle des fêtes de Froeschwiller les jeudi 28, vendredi 29 et samedi 30 juillet ainsi que les jeudi 4, vendredi 5 et samedi 6 août. Ce 6 août, date anniversaire de la bataille, d'autres animations seront proposées tout au long de la journée. Et dès la nuit tombée, un mapping vidéo sera projeté sur l'église de la Paix.
Les24 et 25 janvier, l’Atelier à spectacle a accueilli la nouvelle pièce de Ahmed Madani « J’ai rencontré Dieu sur Facebook ». Devant presque 600 personnes en 2 soirs, les 3 acteurs nous ont embarqués dans leur histoire et Codycross est un jeu mobile dont l'objectif est de trouver tous les mots d'une grille. Pour cela, vous ne disposez que des définitions de chaque mot. Certaines lettres peuvent parfois être présentes pour le mot à deviner. Sur Astuces-Jeux, nous vous proposons de découvrir la solution complète de Codycross. Voici le mot à trouver pour la définition "Fin d'une pièce à grand spectacle" groupe 201 – grille n°4 apotheose Une fois ce nouveau mot deviné, vous pouvez retrouver la solution des autres mots se trouvant dans la même grille en cliquant ici. Sinon, vous pouvez vous rendre sur la page sommaire de Codycross pour retrouver la solution complète du jeu. 👍
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Unecomédie à 5 personnages écrite et mise en scène par Gérard Pinter. Avec Sarah Digne, Julie Vilardell, Patrick Andrieu, Gaetan Verbeck et Gérard Pinter. Plein 25€, Réduit 22€, Pas de tarifs réduits les samedis, jours fériés, veilles de fériés et 14 février. Info tarifs.
Le dramaturge et metteur en scène Simon Falguières lors d'une séance photo au Fstival d'Avignon, le 11 juillet 2022. TUCAT Ce n'est pas une première. En 2018, Julien Gosselin faisait une adaptation en dix heures de trois romans de l'Américain Don DeLillo et, cette année-même, le directeur sortant du festival, Olivier Py, monte sa monumentale oeuvre "Ma Jeunesse exaltée" 10 heures également. A la Fabrica, une des scènes du festival juste en dehors de la "Cité des papes", le public, resté globalement jusqu'au bout, s'est levé vers minuit pour applaudir bruyamment les 17 comédiens et comédiennes du "Nid de cendres", du dramaturge français Simon Falguières, 33 ans. Après chacun des quatre entractes et deux pauses, deux comédiens s'extasient "Ils ne sont pas partis!" et s'amusent à encourager ou à taquiner l'assistance. Offre limitée. 2 mois pour 1€ sans engagement Dans cette épopée divisée en sept parties et qui oppose un monde réel à celui des contes, on retrouve un couple qui abandonne son bébé près de la roulotte d'une troupe itinérante de théâtre puis, d'un autre côté, une reine malade -une sorte d'allégorie de l'Occident- ainsi qu'un roi et une princesse qui veulent la guérir. Les deux mondes, séparés par une scénographie différente et efficace, se rejoignent au bout des 13 heures, après une série de péripéties où la fable se mélange à l'actualité par divers clins d'oeil. Malgré des scènes qui pourraient sembler décousues, certains spectateurs interrogés par l'AFP au bout de ce marathon avaient l'air transportés par l'expérience. "Ce format mérite d'exister, c'est une bonne bizarrerie. J'ai très peu regardé mon téléphone, les infos, les messages. On est un peu hors du temps", affirme Jude Butel-Gans, 23 ans, étudiant en sciences sociales venu de Lyon. - "On se laisse emporter" - "On est content d'avoir tenu, on se laisse emporter", rit Marie Roux, 45 ans, entraînée dans cette expérience par sa fille Manon, 17 ans, élève au Conservatoire de Paris. "Mais je pense que c'est compliqué que ça se fasse ailleurs qu'à Avignon". "Je trouve qu'il y a des moments où ça aurait pu être plus creusé mais c'est facile à suivre", commente sa fille. Julie, metteuse en scène venue de Strasbourg, n'a pas du tout aimé le propos, mais nuance "Prendre ce temps-là, d'arrêter nos montres, c'est un beau geste". Le dramaturge et metteur en scène avait l'idée d'un spectacle fleuve en tête depuis très longtemps. Passionné de théâtre depuis son adolescence -il a écrit sa première pièce à l'âge de 13 ans et allait au Festival d'Avignon depuis tout petit-, Simon Falguières a été nourri par des oeuvres comme "Le Soulier de Satin" de Paul Claudel 11 heures, les tragédies historiques de Shakespeare, ou "Peer Gynt", la célèbre pièce en cinq actes d'Ibsen. "J'ai vécu plusieurs traversées fleuves, surtout au Festival d'Avignon, mais le premier souvenir d'une épopée, c'est +Le Dernier Caravansérail+ d'Ariane Mnouchkine. Ca a été un grand choc et ça a amené ce rêve de faire une pièce-monde", confie-t-il. Il aime renouer avec les origines mêmes du théâtre, et notamment "les premières pièces ancestrales, chez les Grecs, le Nô japonais ou le théâtre balinais ça durait des nuits entières pour raconter des choses sans fin". Est-ce compatible avec nos sociétés d'aujourd'hui ? "Les 13 heures peuvent faire très peur aux gens. Moi, je vis dans la campagne normande et, quand je dis aux gens du coin que je fais une pièce de 13 heures, ils me regardent en me disant +C'est tes histoires à toi ça+", sourit-il. Mais, dans une société ultraconnectée, "c'est un désir de dire aux gens +Venez, on va essayer de vivre un voyage poétique ensemble". Les plus lus OpinionsLa chronique de Marion Van RenterghemPar Marion Van RenterghemLa chronique de Sylvain FortPar Sylvain FortLa chronique du Pr Gilles PialouxPar le Pr Gilles PialouxLa chronique de Pierre AssoulinePierre Assouline
Rendezvous à Nantes pour découvrir un spectacle Shame Of Thrones - La Fin D'Un Règne. Ce spectacle sera en représentation à Nantes - Théâtre De Poche. Concert; Théâtre; Festival; Jeune Public; Danse; Art du spectacle; Exposition. Trouver. Agenda Culturel Loire-Atlantique. Théâtre Loire-Atlantique. Théâtre Nantes. Spectacle Shame Of Thrones - La Fin D'Un Règne. Spectacle Accueil Théâtres Pièces de théâtre à Paris et en Île-de-France 798 spectacles 80,222,72,122,123,106,118,108,121,125,119,126,66,88,241,117,98,112,231,94,238,90,92,102,232,220,104,120,230,227,236,100,109,84,127,116,115,96,221,234,237,223,111,240,82 Du 19 août 2022 au 30 décembre 2022Depuis qu’ils ont visité un appartement pour s’installer ensemble, Arnaud a un léger doute Marion a-t-elle eu un coup de cœur pour l’agent immobilier ? Par pur hasard, il rencontre le sosie de celui-ci… Du 7 janvier 2022 au 4 décembre 2022Le jour de ses 35 ans, Max se rend compte qu’il est passé à côté de sa vie. Paralysé à l’idée de faire le mauvais choix, il décide de demander conseil auprès de ses amis le public. Du 22 juin 2019 au 15 janvier 2023​Les parents d'Alexandre sont fâchés depuis toujours. À l'occasion de ses 30 ans, il souhaite leur demander d'être les témoins de son mariage. Du 9 juin 2021 au 17 décembre 2022Une comédie policière interactive. Un meurtre est commis chaque soir et c’est au public de résoudre l’enquête... Du 18 août 2022 au 17 décembre 2022Violette est garde-cimetière. Un jour, parce qu’un homme découvre que sa mère veut être enterrée auprès d’un inconnu, tout bascule. Des liens, qui unissent vivants et morts, sont exhumés. Du 16 août 2022 au 30 novembre 2022Paris, décembre 1897. Edmond Rostand n’a rien écrit depuis deux ans. En désespoir de cause, il propose au grand Constant Coquelin une pièce nouvelle. Seul souci elle n’est pas encore écrite… Edmond Historique Pièces de théâtre Du 14 octobre 2022 au 16 octobre 2022Paris, décembre 1897. Edmond Rostand n’a rien écrit depuis deux ans. En désespoir de cause, il propose au grand Constant Coquelin une pièce nouvelle. Seul souci elle n’est pas encore écrite… Du 19 mai 2021 au 30 octobre 2022Fatiguée des hommes qui lui promettent la lune et ne lui offrent même pas l'ombre des étoiles, Mirabelle décide de faire, elle aussi, dans les aventures sans lendemain. Du 14 avril 2022 au 30 décembre 2022Londres, 1881. Sherlock n'est pas encore le grand Holmes et le docteur Watson, médecin légiste, cherche un toit. Une première enquête les mènera vers leur destin. Du 17 août 2022 au 30 novembre 2022Alan Turing, le mathématicien anglais qui a brisé le code secret de l'Enigma pendant la Seconde Guerre mondiale, a construit une machine pensante qui se révèlera être le premier ordinateur. Le 2 décembre 2022Alan Turing, le mathématicien anglais qui a brisé le code secret de l'Enigma pendant la Seconde Guerre mondiale, a construit une machine pensante qui se révèlera être le premier ordinateur. Du 7 juillet 2022 au 28 août 2022Arnaud et Camille vivent une très belle histoire d'amour depuis deux ans et demi. Mais chacun d'eux cache un secret de taille à l'autre… Du 22 mai 2021 au 25 septembre 2022Chloé, adolescente, en fait voir de toutes les couleurs à ses parents. Ces derniers tentent de trouver les bonnes recettes pour survivre à cette tornade. Du 27 septembre 2022 au 31 décembre 2022Nicolas, très amoureux de Julie, rêve de l’épouser. Touchée par cet amour fou, elle décide de rompre avec son amant Philippe, de 20 ans son aîné et marié à Marianne. Du 18 août 2020 au 30 septembre 2022Martin doit enterrer son père. Il est alors loin d'imaginer que la découverte d'un carnet manuscrit va l'entraîner dans une quête vertigineuse à travers l'Histoire et les continents. Théâtre classique ou contemporain, comédies de boulevard, tragédies, seules en scène, vaudeville... découvrez toutes les pièces de théâtre actuellement programmées à Paris et en Île-de-France. Réservez dès maintenant vos places via notre billetterie en ligne. Newsletter Chaque mercredi, le meilleur des sorties culturelles à Paris. Réseaux sociaux Suivez-nous sur Instagram, Facebook ou Twitter . 581 617 251 523 791 176 301 251

fin d une pièce à grand spectacle