Lefilm (algĂ©rio-italien) retrace la bataille d'Alger qui a opposĂ©, en 1957 Ă  Alger, la 10e division parachutiste de l'armĂ©e française aux indĂ©pendantistes En aoĂ»t 2003, une sĂ©ance de cinĂ©ma pas comme les autres, dans un auditorium du Pentagone des militaires amĂ©ricains dĂ©couvrent La Bataille d’Alger de Gillo Pontecorvo. Le New York Times salue alors cette heureuse initiative pour repenser la guerre de maniĂšre crĂ©ative . Seulement cinq mois aprĂšs le dĂ©but de la seconde guerre d’Irak, en 2003, les troupes coalisĂ©es commencent Ă  faire les frais de l’insurrection irakienne. Subhi Toma, irakien, sociologue et opposant Ă  Saddam Hussein de longue date, nous rappelle le contexte du dĂ©clenchement du conflit pour toutes les raisons dĂ©jĂ  avĂ©rĂ©es, les politiciens, les idĂ©ologues et les militaires de la premiĂšre administration Bush Ă©taient pressĂ©s de saisir cette opportunitĂ© de partir en guerre contre Saddam Hussein . ManipulĂ©s par le ComitĂ© National Irakien CNI, les reprĂ©sentants d’une opposition que Toma qualifie de bidon , les amĂ©ricains sont sincĂšrement persuadĂ©s d’ĂȘtre accueillis en libĂ©rateurs Ă  Bagdad. Cette rĂ©fĂ©rence cinĂ©matographique que fait le Pentagone prouve l’inadaptation totale des AmĂ©ricains face Ă  la situation. C’est comme si les chefs d’Etats se rĂ©fĂ©raient Ă  des dessins animĂ©s » analyse Charles Saint-Prot, gĂ©opolitologue. Une preuve de plus selon lui, d’une guerre mal prĂ©parĂ©e . L’administration Bush aurait alors totalement improvisĂ©. Les Français sont restĂ©s plus d’un siĂšcle en AlgĂ©rie, ils connaissaient le terrain, alors qu’en Irak les AmĂ©ricains sont comme des extra-terrestres . Des extra-terrestres dĂ©semparĂ©s au point de dĂ©terrer un film pas si exceptionnel que ça . La Bataille d’Alger, un film Ă  l’intĂ©rĂȘt douteux ? Pourquoi, alors, le dĂ©partement des OpĂ©rations SpĂ©ciales a-t-il monopolisĂ© la fine fleur de l’appareil militaire amĂ©ricain pour un mauvais film, alors qu’il aurait pu projeter Lawrence d’Arabie ou Mars Attacks ? C’est que le long-mĂ©trage de Pontecorvo n’a pas seulement inspirĂ© des gĂ©nĂ©rations de libertaires, il a Ă©tĂ© aussi une prĂ©cieuse mine d’informations pour les stratĂšges militaires et les spĂ©cialistes du renseignement. Son film n’était ni plus ni moins que la premiĂšre guĂ©rilla urbaine du 20e siĂšcle reconstituĂ©e du point de vue des combattants. Personne ne peut contredire les AmĂ©ricains sur le projet d’instaurer une dĂ©mocratie en Irak. Le carton d’invitation de la projection dĂ©crit par un journaliste amĂ©ricain 1 Comment gagner la bataille contre le terrorisme et perdre celle des idĂ©es
 Des enfants qui tirent Ă  bout portant sur des soldats, des femmes qui posent des bombes et bientĂŽt la population arabe sera emportĂ©e par une folle ferveur. Ca vous rappelle quelque chose ? Les Français ont un plan, il rĂ©ussit tactiquement mais Ă©choue stratĂ©giquement. Pour comprendre pourquoi, venez voir ce film rare . Le Pentagone compare donc sa situation Ă  celle des militaires français d’avant 1962. Il lui semble qu’Alger ou Bagdad, c’est la mĂȘme chose. Ils n’ont pas regardĂ© le film ou bien ils n’ont pas compris » tempĂȘte Subhi Toma. Les Français se sont montrĂ©s plus intelligents car lors de cette bataille d’Alger, ils avaient Ă©liminĂ© la majeure partie des rĂ©seaux de rĂ©sistance. Mais ils n’ont pas rĂ©solu le problĂšme politique. Tandis que les AmĂ©ricains eux, se cassent le nez sur la terrain, mais ont pratiquement gagnĂ© sur le plan politique. Car personne ne peut les contredire sur ce projet d’instaurer une dĂ©mocratie en Irak. Mais ils n’ont aucune idĂ©e de la maniĂšre de traiter la rĂ©sistance . Ou plutĂŽt si, la coalition amĂ©ricano-britannique a une bonne idĂ©e des mĂ©thodes Ă  employer, d’aprĂšs la journaliste Marie-Monique Robin. Dans son livre Escadrons de la mort, l’école française elle dĂ©crit comment le gĂ©nĂ©ral Aussaresses a dĂ©jĂ  dispensĂ© son savoir-faire en AmĂ©rique Latine, et aux Etats-Unis. Pour illustrer ses formations aux pratiques de renseignement », le bourreau de la guerre d’AlgĂ©rie » aurait mĂȘme utilisĂ© des extraits du film de Pontecorvo. Juste aprĂšs les premiers bombardements en Afghanistan la question de la torture s’est imposĂ©e dans le dĂ©bat public amĂ©ricain en de drĂŽles de termes. Un sondage paru en 2005 donne presque une moitiĂ© d’opinions favorables Ă  l’usage dit justifiĂ© »3 de la torture. Aussi, les multiples scandales qui ont Ă©clatĂ©, de Guantanamo Ă  Abou GrhaĂŻb, ne sont peut-ĂȘtre que la partie Ă©mergĂ©e de l’iceberg. En comparant la Bataille d’Alger Ă  l’Irak, commente Saint-Prot, les AmĂ©ricains ont tout faux. Alger a Ă©tĂ© une victoire militaire et policiĂšre, puis une dĂ©faite politique. Tandis qu’en Irak, l’insurrection prend chaque jour plus d’ampleur mais ne trouve aucune traduction politique . Alger, 2003 Il y a une Ă©norme diffĂ©rence entre l’AlgĂ©rie de 1957 et l’Irak de 2005, conclut Subhi Toma qui est retournĂ© dans son pays en 2003 aprĂšs une vingtaine d’annĂ©es d’exil. En France, il y avait un grand homme qui s’appelait de Gaulle. Devant l’ampleur des dĂ©gĂąts et les aspirations du peuple algĂ©rien, il a eu le courage de se retirer. Cet acte tĂ©moignait d’un haut degrĂ© de conscience politique. A Washington aujourd’hui, il y a un mĂ©diocre qui n’admettra jamais ses erreurs . Et M. Toma de conseiller aux officiers amĂ©ricains la lectures des mĂ©moires du GĂ©nĂ©ral, plutĂŽt que la biographie d’Aussaresses. InterrogĂ© par le quotidien français L’HumanitĂ© 5, Pontecorvo ne voit pas dans son film des vertus didactiques pour petits dictateurs La Bataille d’Alger n’apprend pas Ă  faire la guerre, mais Ă  faire du cinĂ©ma. Aucun film n’apprend Ă  un spĂ©cialiste Ă  faire quelque chose. C’est juste un film de deux heures oĂč un officier peut saisir un peu l’odeur du moment . Cet article a Ă©tĂ© mis Ă  jour en dĂ©cembre 2011 depuis la version parue dans Nouvel Afrique-Asie en 2007. Images issus de la bande-annonce amĂ©ricaine. 1 Film Studies What Does The Pentagon See in The Battle of Algiers, par Michael T. Kaufman, New York Times, septembre 2003. 2 Escadrons de la mort, l’école française de Marie-Monique Robin, La DĂ©couverte, 2004. 3 Bill Clinton cite 24 heures » et Jack Bauer pour expliquer sa position sur la torture, MSNBC, 2007. 4 La Bataille d’Alger apprend Ă  faire du cinĂ©ma, entretien par Jean Roy, l’HumanitĂ©, 22 mai 2004. A propos de l'auteur Continue Reading LAlgĂ©rie Ă  la traĂźne des pays africains. Il y a de quoi s'interroger sur les retards que connaĂźt l'AlgĂ©rie dans ce domaine, d'autant plus qu'avec les derniĂšres dispositions de la loi sur l

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À propos de La Bataille d'Alger En 1957, en AlgĂ©rie, le peuple, soutenu par le FLN, se rĂ©volte contre l’occupant français. Des deux cĂŽtĂ©s, des mĂ©thodes extrĂȘmes sont utilisĂ©es la torture par l’armĂ©e française et le terrorisme par les algĂ©riens en rĂ©volte contre le pouvoir en place. La guerre n’épargnera personne. Dans le quartier de la Casbah d’Alger, un ancien dĂ©linquant, Ali La Pointe, refuse de stopper le combat, mĂȘme quand la situation semble dĂ©sespĂ©rĂ©e. De son cĂŽtĂ©, le colonel Mathieu, essaye tant bien que mal de mener sa mission, quitte Ă  utiliser des moyens drastiques
 Bande d'annonce de La Bataille d'Alger OĂč pouvez-vous regarder La Bataille d'Alger en ligne ? Films suggĂ©rĂ©s Labataille d'Alger = The battle of Algiers / un film de Gillo Pontecorvo ; scĂ©nario de Franco Solinas ; production Casbah Films, Igor Film ; produit par Yacef Saadi. Pontecorvo, Gillo, 1919-2006. ; Solinas, Franco, 1927-1982. Le documentaire La bataille d’Alger, un film dans l’Histoire » de l’algĂ©rien Malek Bensmail est en compĂ©tition officielle au 11Ăšme Festival international d’Oran du film arabe qui se dĂ©roule jusqu’au 31 juillet. Le documentaire revient sur le cĂ©lĂšbre long mĂ©trage de l’italien Gillo Pontecorvo, sorti en 1965, primĂ© du Lion d’or au Festival de Venise en 1966 et retirĂ© des salles en France. Le documentaire de Malek Bensmai, basĂ© sur des tĂ©moignages et des archives, a Ă©tĂ© projetĂ©, en avant premiĂšre mondiale, au Festival du documentaire d’Amsterdam. Le documentaire a ensuite Ă©tĂ© projetĂ© en Afrique du Sud, en Tunisie, en Éthiopie, au BrĂ©sil, au Maroc, en SuĂšde et en France. Il sera bientĂŽt dans plusieurs festivals en Croatie et en Allemagne notamment. Le film a Ă©tĂ© projetĂ©, en mai 2018 Ă  Alger, une avant-premiĂšre nationale. Entretien avec Malek Bensmail. Le rĂ©alisateur Malek Bensmail lors d’un dĂ©bat Ă  Oran La bataille d’Alger, un film dans l’Histoire » est le premier documentaire consacrĂ© au film de Gillo Pontocorvo. Pourquoi vous vous ĂȘtes intĂ©ressĂ© Ă  ce long mĂ©trage qui a marquĂ© plusieurs gĂ©nĂ©rations? J’ai fait des films sur la politique, sur l’école, sur la psychiatrie et sur la presse. LĂ , je reviens sur les traces du cinĂ©ma et sur ce qui m’a bercĂ© et donnĂ© envie de faire du cinĂ©ma. La bataille d’Alger » fait partie de cela. C’est un film-clef. Il m’a marquĂ© trĂšs tĂŽt. A partir de l’ñge de 4 Ă  5 ans, on voyait le film Ă  la tĂ©lĂ©vision tous les 1er novembre date-anniversaire du dĂ©clenchement de la guerre de libĂ©ration nationale et tous les 5 juillet, fĂȘte d’indĂ©pendance. Je connaissais les dialogues par cƓur. Dans les cours de rĂ©crĂ©ation Ă  l’école, je jouais des scĂšnes du film avec les copains. Certains jouaient les paras français, les autres les combattants algĂ©riens, etc. Donc, ce film a bercĂ© toute une gĂ©nĂ©ration post-indĂ©pendance. J’avais envie de faire un film fort politiquement qui revient sur le cinĂ©ma comme une arme et sur le cinĂ©ma comme un mouvement politique qui accompagne une RĂ©volution. Je voulais dire au monde que quelques parts, il y a encore des guerres, des colonisations et des mouvements impĂ©rialistes. Malheureusement, le cinĂ©ma, aujourd’hui, ne joue plus ce rĂŽle lĂ . Vous parlez du cinĂ©ma engagĂ© ? Oui. Le cinĂ©ma engagĂ© se perd de plus en plus. Il est important de rappeler les mouvements nĂ©s dans les annĂ©es 1970 grĂące au film La bataille d’Alger » qui dĂ©nonçait le colonialisme, l’impĂ©rialisme et les tortures. La bataille d’Alger » Ă©tait un vrai film d’action qu’on regarde avec plaisir. Ce n’est pas un film ennuyeux. Au mĂȘme moment, le film porte un message fabuleux. Affiche de La Bataille d’Alger, un film dans l’Histoire. Avez-vous rencontrĂ© Yacef SaĂądi qui est un personnage clef dans le film et dans l’histoire rĂ©elle de la bataille d’Alger » ? La rencontre avec Yacef SaĂądi n’était pas facile au dĂ©but. Je ne voulais surtout pas entrer dans les questions mĂ©morielles pour savoir qui a fait quoi. Je l’ai rassurĂ© en disant que ce n’est pas du tout ma dĂ©marche. Nous avons discutĂ© pendant deux heures de ce qu’il pensait des soldats qu’il avait en face de lui. Il a parlĂ© de Bigeard, de Massu et de Trinquier des officiers parachutistes engagĂ©s dans la bataille d’Alger en 1957. Il me faisait de vrais portraits de ces personnages. Cette rencontre, non filmĂ©e, Ă©tait importante. AprĂšs, j’ai eu carte blanche. Il a vu la version finale du documentaire et il n’a rien demandĂ© Ă  retirer. J’apprĂ©hendais quelque peu, mais les choses se sont bien passĂ©es. Pourquoi Yacef SaĂądi n’est pas filmĂ© dans le documentaire ? J’ai rĂ©cupĂ©rĂ© des archives d’entretiens faits par la tĂ©lĂ©vision algĂ©rienne. Cette matiĂšre m’a suffit. Yacef SaĂądi est un homme ĂągĂ© et fatiguĂ©. Sa parole n’est plus vive. Il Ă©tait difficile de le faire intervenir. Si je n’avais pas eu les archives, j’aurais probablement insistĂ© pour avoir l’entretien filmĂ© avec lui. Avez vous pu retrouver certains techniciens qui ont travaillĂ© avec Gilo Pentocorvo. Des techniciens quelque peu oubliĂ©s en AlgĂ©rie? Le principe de dĂ©part Ă©tait de raconter la genĂšse du film. Je voulais Ă©galement rendre hommage Ă  tous les techniciens anonymes. C’est mon principe de cinĂ©ma, c’est Ă  dire, montrer ceux qui travaillent dans l’ombre. C’est important parce que souvent, on ne montre que les personnages clefs d’un pouvoir, d’un film, etc. On a parlĂ© que de Pontecorvo et de Yacef SĂąadi alors que toute une Ă©quipe a travaillĂ© sur le film. Certains sortaient de l’ex-ORTF. Je peux citer Ali Marok, les frĂšres Bouksani, Hamid Osmani, etc. Il Ă©tait fabuleux de les retrouver. Eux-mĂȘmes Ă©taient trĂšs intĂ©ressĂ©s de tĂ©moigner. On leur a jamais posĂ© de questions sur leur travail dans le film La bataille d’Alger ». Il s’agit d’opĂ©rateurs qui ont appris le cinĂ©ma avec Pontecorvo et l’équipe italienne. Il faut dire que La bataille d’Alger » a Ă©tĂ© le film formateur pour toute une gĂ©nĂ©ration d’opĂ©rateurs et d’assistants. Mohamed Zinet Ă©tait premier assistant dans ce film, par exemple. Avez vous discutĂ© avec la famille Pontecorvo pour les besoins du film ? Oui, j’ai rencontrĂ© Picci Pontecorvo, son Ă©pouse, et ses enfants Ă  Rome. J’ai eu une discussion avec le rĂ©alisateur de la seconde Ă©quipe. GrĂące Ă  la famille de Pontecorvo, qui a Ă©tĂ© d’une gĂ©nĂ©rositĂ© extraordinaire, on a pu accĂ©der Ă  de trĂšs beaux tĂ©moignages, Ă  des petites images Super 8 que le rĂ©alisateur lui mĂȘme avait filmĂ© et Ă  un fonds documentaire exceptionnel. Pourquoi avez choisi de ne pas reprendre des extraits du film La Bataille d’Alger » ? J’en ai parlĂ© avec Yacef SaĂądi. En discutant avec mes producteurs, je me suis dit, pourquoi engager des sous en achetant des extraits, qui coĂ»tent trĂšs cher. Je ne voulais pas travailler sur des extraits pour ne pas casser mon documentaire. Le film de Pontecorvo est tellement fort que chaque extrait pouvait happer le spectateur, ce qui mettra le tĂ©moignage au second plan. J’ai dĂ©cidĂ© de travailler sur la photo. Les seules images animĂ©es dans le documentaire sont celles des archives de la vraie bataille d’Alger de 1957. Je permettais donc une combinaison de la fiction, avec des images fixes, et de l’Histoire rĂ©elle, avec des images animĂ©es. Je voulais qu’il y ait cette confusion de la vraie bataille d’Alger avec la fiction de Pontecorvo. ScĂšne du documentaire La Bataille d’Alger, un film dans l’histoire. PrimĂ© au Festival de Venise, le film n’a pas Ă©tĂ© projetĂ© en France. Au festival, la dĂ©lĂ©gation française avait protestĂ© contre le prix attribuĂ© au long mĂ©trage de Pontecorvo. La bataille d’Alger » a-t-il Ă©tĂ© censurĂ© en France ? Souvent, on parle de censure. Je pense qu’il faut ĂȘtre juste surtout dans le cadre d’un documentaire. En France, le visa d’exploitation a Ă©tĂ© donnĂ© pour La bataille d’Alger », mais les programmateurs de salles ont eu peur des fascistes et des partisans de l’OAS. Donc, il y a eu de l’autocensure. Une ou deux salles ont prĂ©sentĂ© le film dans le nord de la France, lĂ  oĂč j’ai filmĂ©. Le Louxor », une salle de Bellevielle, a programmĂ© le film avant de recevoir des menaces. La bataille d’Alger » a Ă©tĂ© quasiment interdit en France jusqu’en 2004. Avant, en 1977, le film a Ă©tĂ© ressorti, mais il y a eu Ă©galement des problĂšmes. En 1981, la salle qui a projetĂ© le film a Ă©tĂ© saccagĂ©e. Justement, que reproche-t-on Ă  La bataille d’Alger » en France ? Le film a Ă©tĂ© considĂ©rĂ© par les mouvements fascistes et extrĂ©mistes comme anti français ». Ils n’ont pas digĂ©rĂ© l’indĂ©pendance de l’AlgĂ©rie. C’est un film qui donne raison au FLN. Il est profondĂ©ment anti colonialiste. Jusqu’à aujourd’hui, le film La bataille d’Alger » pose problĂšme en France. Et pour des mouvements rĂ©volutionnaires comme le Black Panther Party, aux États Unis, le film est considĂ©rĂ© comme un training movie »  C’est extraordinaire. C’est lĂ  oĂč j’ai appris des choses en faisant ce film. J’ai rencontrĂ© un membre des Black Panthers et un officier de l’armĂ©e amĂ©ricaine qui m’ont expliquĂ© comment ils ont vu le film et comment ils l’enseignent Ă  leurs soldats ou Ă  leurs membres. Les Black Panthers se sont inspirĂ©s du film pour encadrer » Harlem Ă  New York, comme la Casbah Ă  Alger. La bataille d’Alger » est dans la dualitĂ© du bien et du mal, c’est Ă  dire entre ceux qui, Ă  juste titre, veulent se dĂ©fendre, et ceux qui torturent et qui veulent avoir la main mise. Comme c’est un film bien fait avec des champs-contre champs entre les bons et les mauvais, tout les mouvements s’y retrouvent. En mĂȘme temps, le film pose une question de morale. J’en ai parlĂ© Ă  Mme Pontecorvo. Elle m’a dit que quand on fait un film, il nous appartient plus. Alors que La bataille d’Alger » est censĂ© dĂ©noncer les mouvements colonialistes, il est pris en exemple par ceux qui mĂšnent les guerre en Irak et en Afghanistan. C’est Paradoxal. Le film a Ă©tĂ© projetĂ© et Ă©tudiĂ© au Pentagone pour dĂ©cortiquer les actions contre-guerillas
 Idem pour les Black Panthers qui voulaient utiliser le film. C’était d’ailleurs une piĂšce Ă  conviction chez le FBI. Des copies de La bataille d’Alger » ont Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©es au juge. L’accusation Ă©tait que les Black Panthers voulaient crĂ©er un mouvement de guerillas en plein New York en s’inspirant du film. Et lĂ , un distributeur amĂ©ricain a dĂ©cidĂ© d’acheter votre documentaire. Je pense qu’il doit savoir que c’est une question majeure aujourd’hui. La bataille d’Alger » reste toujours d’actualitĂ© avec tout ce qui se passe en Irak, en Afghanistan et tout ce que l’on sait autour de Daech. Les distributeurs prennent surtout des films liĂ©s Ă  une actualitĂ© claire. Dans le documentaire, vous avez Ă©voquĂ© aussi le contexte historique algĂ©rien d’aprĂšs l’indĂ©pendance
 Parce que le film La bataille d’Alger » est toujours en prise avec l’Histoire contemporaine dans laquelle il s’inscrit. Durant les prĂ©paratifs du film, le colonel BoumediĂšne, alors ministre de la DĂ©fense, utilisait comme un leurre l’autorisation de faire sortir les chars Ă  la place du 1 Mai Ă  Alger. A ce moment lĂ , il donnait l’ordre de tout quadriller. Le perchman est empĂȘchĂ© d’entrer dans le lieu de tournage parce que le coup d’État Ă©tait en cours. J’ai retrouvĂ© des jeunes communistes et artistes comme Benyahia qui ont Ă©tĂ© embarquĂ©s alors qu’ils allaient ĂȘtre recrutĂ©s pour jouer le rĂŽle de jeunes militants algĂ©riens torturĂ©s par l’armĂ©e coloniale française. Ils ont Ă©tĂ© envoyĂ©s dans les geĂŽles de la SĂ©curitĂ© militaire pour ĂȘtre torturĂ©s. Ils sont passĂ©s du rĂȘve au cauchemar. C’était terrible pour eux. En mĂȘme temps, c’est cela le cinĂ©ma.
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Gillo Pontecorvo et Yacef SaĂądi, ensemble, au 27e Festival international de Venise en 1966. Le rĂ©alisateur remporte le Lion d’Or pour son film La Bataille d’Alger dans lequel Yacef SaĂądi joue son propre rĂŽle, Wikimedia Commons 1957. La Bataille d’Alger. Huis clos dans la Casbah. Le ton est donnĂ© au son des tambours qui rĂ©sonne dĂšs le dĂ©but du film qui retrace un Ă©pisode historique devenu mythique de la guerre d’AlgĂ©rie. La Bataille d’Alger de Gillo Pontecorvo est un de ces films que seuls quelques mots pourraient dĂ©crire. Quelques mots et pourtant, le film algĂ©ro-italien jouit d’un destin presque singulier, entre silence et gloire. Casbah-Film prĂ©sente La premiĂšre grande production AlgĂ©rienne » sont les premiers mots qui s’inscrivent Ă  l’écran lorsque commence le film. L’histoire mise en scĂšne en noir et blanc par le rĂ©alisateur communiste italien Gillo Pontecorvo s’écrit de l’AlgĂ©rie Ă  l’Italie. La Battaglia di Algeri reconstitue un Ă©pisode Ă©ponyme marquant de la guerre d’indĂ©pendance algĂ©rienne, qui s’étend de janvier Ă  octobre 1957. Toutefois, le rĂ©cit du film se dĂ©roule entre 1954 et 1962, reprenant ainsi les bornes chronologiques du conflit algĂ©rien, ancrant la bataille d’Alger dans les huit annĂ©es de lutte qui se jouent entre les protagonistes. Alger, 1954. La citĂ© europĂ©enne. AprĂšs s’ĂȘtre ouvert sur une scĂšne de torture d’un prĂ©sumĂ© militant du FLN Front de libĂ©ration nationale par l’armĂ©e française en 1957, le film rembobine trois ans en arriĂšre au moment oĂč Ă©clate la guerre d’AlgĂ©rie. On suit Ali Ammar, plus connu sous le surnom d’Ali la Pointe, qui n’est alors qu’un homme ordinaire qui se retrouve en prison Ă  la suite d’une bagarre qui dĂ©gĂ©nĂšre. La vue de l’exĂ©cution d’un homme Ă  la guillotine derriĂšre les barreaux de sa cellule le change Ă  tout jamais. Les premiers Tahia El DjazaĂŻr ! » Vive l’AlgĂ©rie ! rĂ©sonnent dĂ©jĂ  alors que celui qui se bat pour l’indĂ©pendance de sa patrie meurt. Ali Ammar devient alors Ali la Pointe lorsqu’il entre dans le nouvellement créé FLN. À force de missions pour le compte du FLN, Ali rencontre rapidement le chef de la zone autonome d’Alger, Jaffar El-hadi. L’homme est interprĂ©tĂ© par l’ancien combattant du FLN, Yacef SaĂądi, qui tenait ce rĂŽle Ă©ponyme pendant la guerre d’AlgĂ©rie. En effet, le scĂ©nario du film s’inspire des souvenirs de la bataille d’Alger vĂ©cue par Yacef SĂąadi[1], qui co-produit le film. Gillo Pontecorvo fait le choix de tourner avec des non-professionnels, Ă  l’exception de l’acteur Jean Martin, qui interprĂšte le colonel Mathieu Philippe lui-mĂȘme inspirĂ© de la figure du colonel Bigeard. L’artiste est engagĂ© puisqu’il a fait partie des signataires du Manifeste des 121 durant la guerre d’AlgĂ©rie[2]. L’acteur principal Brahim Hadjadj, qui joue Ali la Pointe, a Ă©tĂ© repĂ©rĂ© dans la rue par le rĂ©alisateur. L’expĂ©rience historique a Ă©tĂ© prĂ©fĂ©rĂ©e Ă  l’expĂ©rience professionnelle dans le cadre de ce film. Ainsi, des militants du FLN qui ont combattu lors de la bataille d’Alger ont Ă©tĂ© des conseillers techniques pour le film. DĂšs l’étĂ© 1956, de nombreux attentats commis par le FLN visent des policiers. L’insĂ©curitĂ© rĂšgne dans la ville d’Alger qui y remĂ©die par l’installation de barrages filtrants qui bloquent l’entrĂ©e et la sortie des quartiers arabes. Le 10 aoĂ»t 1956, une bombe de l’Organisation de la rĂ©sistance de l’AlgĂ©rie française[3] explose dans la rue de ThĂšbes, dans la Casbah d’Alger. 80 personnes, des AlgĂ©riens musulmans, y trouvent la mort. En rĂ©ponse Ă  cet attentat sanglant, le FLN ruse pour contrer les barrages. Il fait habiller des femmes Ă  l’europĂ©enne afin qu’elles puissent passer les contrĂŽles sans ĂȘtre fouillĂ©es, puis leur fait dĂ©poser des bombes dans des lieux frĂ©quentĂ©s par les EuropĂ©ens d’AlgĂ©rie. Le 30 septembre 1956, trois attentats simultanĂ©s sont perpĂ©trĂ©s par le FLN, un au Milk-Bar, un glacier du centre-ville, un dans une cafĂ©tĂ©ria de la rue Michelet et la derniĂšre bombe qui n’explose pas Ă  l’hĂŽtel MaurĂ©tania. Le film reproduit quasiment Ă  l’identique cet Ă©vĂšnement, si ce n’est que la cafĂ©tĂ©ria est un dancing et l’hĂŽtel une agence Air France. Les trois actrices interprĂštent ainsi Djamila Bouhired, Hassiba Bent-Bouali et Zohra Drif qui appartiennent au rĂ©seau bombe ». Les poseuses de bombes » vers 1956. La photo montre de gauche Ă  droite, derriĂšre Djamila Bouhired, Yacef SaĂądi et Hassiba Bent-Bouali et devant Samia Lakhdari, Omar, le neveu de Yacef SaĂądi, Ali la Pointe et Zohra Drif. Cette photo apparaĂźt dans le livre du colonel Jacques Massu qui revient sur son expĂ©rience de la bataille d’Alger[4], Wikimedia Commons Les poseuses de bombes » vers 1956. De gauche Ă  droite Samia Lakhdari, Zohra Drif, Djamila Bouhired, Hassiba Bent-Bouali. Cette photo apparaĂźt dans le livre du colonel Jacques Massu qui revient sur son expĂ©rience de la bataille d’Alger[5], Wikimedia Commons La situation devient critique Ă  Alger alors que les attentats se rĂ©pondent d’un cĂŽtĂ© et de l’autre. La 10e division parachutiste est appelĂ©e afin d’endiguer le terrorisme du FLN et mettre fin au rĂ©seau complexe qui s’est tissĂ© dans les ruelles de la Casbah. Dans une scĂšne, le colonel des parachutistes explique Ă  ses hommes l’organisation des rĂ©seaux du FLN. Chaque homme connaĂźt au maximum trois personnes, celle qui l’a recrutĂ© et deux autres qu’il recrute Ă  son tour. Ainsi, une fois arrĂȘtĂ©, il est impossible de remonter jusqu’à l’état-major du FLN. Le colonel Mathieu Philippe dit donc VoilĂ  pourquoi nous ne connaissons pas nos adversaires, parce qu’en rĂ©alitĂ© ils ne se connaissent pas entre eux ». Selon lui, la base de ce travail de dĂ©cryptage du rĂ©seau FLN est le renseignement qui a pour mĂ©thode l’interrogatoire. Lui seul, en ses mots, permet de remonter la pyramide car il permet d’obtenir une rĂ©ponse. Par interrogatoire, la question de la torture est sous-entendue. Le colonel Godard, qui s’occupe du renseignement pour le colonel Massu lors de la bataille d’Alger, prĂ©sente aux journalistes des bombes rĂ©cupĂ©rĂ©es Ă  la Casbah d’Alger, le 27 juin 1957. Cette action s’inscrit dans le cadre du dĂ©mantĂšlement du rĂ©seau bombe » mis en place par Yacef SaĂądi, Wikimedia Commons Cette scĂšne d’anthologie oĂč le colonel explique Ă  ses officiers comment vaincre la guerre subversive a eu un retentissement trĂšs important au-delĂ  du film. La projection de la Bataille d’Alger est courante chez les militaires pour Ă©tudier la guerre rĂ©volutionnaire. Selon Le Monde du 8 septembre 2003, le film est visionnĂ© par les officiers de l’état-major de l’armĂ©e amĂ©ricaine aprĂšs le dĂ©but de l’intervention en Irak. Sur le carton d’invitation Ă  la projection au Pentagone Ă©tait notĂ© Comment gagner la bataille contre le terrorisme et perdre la guerre des idĂ©es ? Des enfants tirent sur des soldats Ă  bout portant, des femmes mettent des bombes dans des cafĂ©s et bientĂŽt toute la population arabe communie dans une ferveur folle. Les Français ont un plan, ils obtiennent un succĂšs tactique, mais ils subissent un Ă©chec stratĂ©gique, cela vous rappelle quelque chose ? Pour comprendre pourquoi, venez Ă  cette projection rare »[6]. Quand la fiction rejoint l’histoire ou plutĂŽt quand l’histoire rejoint l’histoire. Le film sert tout autant Ă  des armĂ©es pour apprendre les techniques de la guerre contre-rĂ©volutionnaire qu’à des mouvements de libĂ©ration qui s’inspirent de la guerre rĂ©volutionnaire. Il a pu ainsi inspirer des mouvements Ă©tudiants et ouvriers anti-impĂ©rialistes au moment de sa sortie en 1966 qui correspond Ă  la pĂ©riode de la dĂ©colonisation. Il est interdit dans plusieurs pays, tout d’abord en France oĂč il est censurĂ© jusqu’en 2004, mais aussi en Uruguay, en Iran ou en Afrique du Sud. À la prĂ©sentation officielle du film au Festival international de Venise en 1966, la dĂ©lĂ©gation française n’assiste pas Ă  la projection. La distinction du Lion d’Or remportĂ©e par le film est teintĂ©e de la dĂ©sapprobation de la France. CensurĂ© des Ă©crans de cinĂ©ma dĂšs 1966, La Bataille d’Alger sort en France en 1971 avant d’ĂȘtre rapidement retirĂ© sous la pression des mĂ©moires passionnĂ©es de la guerre d’AlgĂ©rie et des menaces d’attentats Ă  la bombe. Plusieurs tentatives d’attentats, qui font quelques blessĂ©s, visent des cinĂ©mas qui osent projeter le film. CamĂ©ra Ă  l’épaule, les scĂšnes de confrontation entre les paras et le FLN s’enchaĂźnent pour le contrĂŽle du quartier de la Casbah. Le FLN a l’avantage de connaĂźtre par cƓur ce quartier entrelacĂ© de ruelles, la vieille-ville arabe, et d’avoir la population Ă  ses cĂŽtĂ©s. GrĂące aux interrogatoires, l’armĂ©e rĂ©ussit Ă  remonter jusqu’à l’état-major et Jaffar est arrĂȘtĂ©. Il ne reste plus qu’Ali la Pointe accompagnĂ© du petit Omar, un garçon de 13 ans. Omar Yacef est le neveu de Yacef Saadi et un agent de liaison entre les combattants et l’état-major du FLN durant la bataille d’Alger. Il vit au 5 rue des Abderrames dans la Casbah d’Alger, maison familiale que l’armĂ©e dans le film arrive Ă  retracer. Le 8 octobre 1957, il meurt aux cĂŽtĂ©s d’Ali la Pointe et Hassiba Bent-Bouali dans cette mĂȘme maison aprĂšs avoir refusĂ© de sortir pour se rendre. L’explosion et la mort d’Ali la Pointe marquent la fin de la bataille d’Alger qui est remportĂ©e par l’armĂ©e. La voix-off du film annonce que le FLN a Ă©tĂ© dĂ©capitĂ© Ă  Alger. L’image se coupe et l’action reprend trois ans plus tard, le 11 dĂ©cembre 1960, moment d’une rĂ©volte populaire en faveur de l’AlgĂ©rie indĂ©pendante Ă  Alger. Des drapeaux algĂ©riens flottent dans les rues. Gillo Pontecorvo illustre la continuitĂ© de la fidĂ©litĂ© au FLN dans la population musulmane d’Alger. Alors que celui-ci est mort en 1957 dans la capitale, il refait surface en 1960. Deux annĂ©es de lutte devaient encore passer et le 2 juillet 1962 avec l’indĂ©pendance naquit la nation algĂ©rienne ». Quand la fiction rejoint l’histoire, quand l’histoire rejoint la fiction. Le premier PrĂ©sident de la RĂ©publique algĂ©rienne indĂ©pendante Ahmed Ben Bella est renversĂ© au travers d’un coup d’État par Houari BoumĂ©diĂšne, alors Vice-PrĂ©sident de la RĂ©publique et Ministre de la DĂ©fense. Le 19 juin 1965, les chars de l’armĂ©e menĂ©e par BoumĂ©diĂšne envahissent Alger et Ben Bella est arrĂȘtĂ©. Le tournage de La Bataille d’Alger a lieu au mĂȘme moment dans la capitale. La population n’est donc plus surprise de voir des chars dans les rues de sa ville. Pourtant, ce jour-lĂ , les faux chars du tournage masquent les vrais chars du coup d’État, la fiction rejoignant l’histoire. Si vous avez aimĂ© cet article, nous vous conseillons Ă©galement Bibliographie PONTECORVO Gillo, La Bataille d’Alger, Italie-AlgĂ©rie, Igor film-Casbah film, 1966, 121 min. DAULATZAI Sohail, How The Battle of Algiers Influenced Rage Against the Machine and Chicano Artist Community », dans Weekly, Los Angeles, Village Voice Media, 2016, [en ligne] derniĂšre consultation le 2 fĂ©vrier 2022 MASSU Jacques, La Vraie bataille d’Alger, Paris, Plon, 1971, 391 p. SAÂDI Yacef, Souvenirs de la bataille d’Alger, dĂ©cembre 1956 – septembre 1957, Paris, Julliard, 1962, 122 p. [1]SAÂDI Yacef, Souvenirs de la bataille d’Alger, dĂ©cembre 1956 – septembre 1957, Paris, Julliard, 1962, 122 p. [2]Le Manifeste des 121, titrĂ© DĂ©claration sur le droit Ă  l’insoumission dans la guerre d’AlgĂ©rie », est signĂ© par autant d’intellectuels que d’artistes et publiĂ© en 1960 dans le magazine VĂ©ritĂ©-LibertĂ©. [3]L’Organisation de la rĂ©sistance de l’AlgĂ©rie française ORAF est un rĂ©seau clandestin anti-indĂ©pendantiste qui lutte contre le FLN. Il ne faut pas confondre ce rĂ©seau avec l’organisation politico-militaire OAS Organisation de l’armĂ©e secrĂšte, créée en 1961. [4]MASSU Jacques, La Vraie bataille d’Alger, Paris, Plon, 1971, 391 p. [5]Ibid. [6]DAULATZAI Sohail, How The Battle of Algiers Influenced Rage Against the Machine and Chicano Artist Community », dans Weekly, Los Angeles, Village Voice Media, 2016, [en ligne] derniĂšre consultation le 2 fĂ©vrier 2022

Regardezla vidéo du film La Bataille d'Alger (Ma scÚne préférée N°46 - Kevin MacDonald). La Bataille d'Alger, un film de Gillo Pontecorvo avec Jean Martin, Yacef Saadi

Titre original La Battaglia di Algeri AnnĂ©e 1966 DurĂ©e 123’ ScĂ©nario Franco Solinas, d’aprĂšs le livre de Saadi Yacef Image Tonino Delli Colli Montage Mario Serandrei Musique Ennio Morricone Production Igor Film Italie, Casbah Film AlgĂ©rie Contact Carlotta films - nora Avec Brahim Haggiag, Jean Martin, Yacef Saadi, Samia Kerbash, Ugo Paletti, Fusia El Kader, Mohamed Ben Kassen Le film retrace principalement l’histoire d’Ali La Pointe et de sa lutte pour le contrĂŽle du quartier de la Casbah Ă  Alger en 1957 entre les militants du FLN et les parachutistes français du GĂ©nĂ©ral Jacques Massu le colonel Mathieu dans le film, par tous les moyens y compris l’usage de la torture. Le film joue la carte du rĂ©alisme film tournĂ© camĂ©ra Ă  l’épaule. De nombreux survivants de la Bataille d’Alger jouent leur propre rĂŽle, ou ont conseillĂ© le rĂ©alisateur lors du tournage. Selon le classement Ă©tabli par Sight & Sound, revue de cinĂ©ma du British Film Institue, La Bataille d’Alger est classĂ© le 48e film sur les 50 meilleurs films de tous les temps, et 120e sur la liste du magazine Empire des 500 meilleurs films de tous les temps. "La Bataille d’Alger", un film incontournable Renaud Towe Gillo Pontecorvo a le mĂ©rite d’avoir cherchĂ© Ă  briser les tabous sur la Guerre d’AlgĂ©rie, mais a longtemps Ă©tĂ© considĂ©rĂ© comme un polĂ©miste, voire un idĂ©ologue. Or, plus le temps passe et plus les accusations de subjectivitĂ© s’éloignent. La question de la torture est certes abordĂ©e dans son film, mais sans jugement moral. Les soldats français ne sont pas prĂ©sentĂ©s comme des monstres, plutĂŽt comme des ĂȘtres froids et dĂ©terminĂ©s. Bien que plus soignĂ©e, l’image du FLN n’est pas non plus magnifiĂ©e. Le film italo-algĂ©rien montre simplement que chaque camp se bat avec les moyens les plus efficaces dont il dispose, avec un grand souci de rĂ©alisme. Le film sera mĂȘme projetĂ© aux stagiaires Ă  l’Ecole des AmĂ©riques, comme exemple de la lutte de type rĂ©volutionnaire. Il sert d’ailleurs toujours de rĂ©fĂ©rence de nos jours. En effet, Donald Rumsfeld, 21e secrĂ©taire Ă  la DĂ©fense des Etats-Unis, en dĂ©placement en Irak en 2003, incitait les soldats Ă  le visionner, a rapportĂ© Le Monde. La Bataille d’Alger est vraiment un incontournable. RĂ©compenses Lion d’or Ă  la Mostra de Venise 1966, ce qui provoqua la colĂšre de la dĂ©lĂ©gation française. PrimĂ© Ă  Cannes et nommĂ© aux Oscars.

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